flo-from-nyc

**** Un SDFrenchy à NYC ****

Lundi 25 octobre 2010 à 18:51

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Dans la rue les hommes meurent doucement mais renaissent parfois en prenant conscience de ce qu'ils sont réellement au fond, de ces choses dont la nature les a pourvus... de chaire et d'esprit marqués par la vie. Tout devient soudainement plus familier, revenir à l'état sauvage, refaire de cette vie bien polissée une vie brute aux aspects tranchants, le pire c'est que, parait-il, on en prend l'habitude !

Un quotidien bâti sur cette pleine conscience de la solitude mêlée au dédain de l'autre ou même parfois pire, à l'ignorance poussant les pauvres âmes dans l'ombre en leur faisant oublier les jours de lumière. La seule compagnie apte à leur procurer de la satisfaction est celle du litron et de la mélancolie liée aux jours heureux anciennement vécus, une sensation tellement étrangère qu'ils pourraient croire qu'il s'agissait d'une autre vie.

Parfois l'espace d'un sourire échangé ils se sentent exister... mais qui va sourire à un pochtron au nez rouge, lasse de la vie, ayant pour domicile un carton à l'odeur d'urine ? - Je m'en balançe, j'ai ma vie à vivre, mes propres problèmes, mes coucourses à faire, ma projéniture surgâtée à aller chercher à la sortie de l'école, mon rencard avec une super bonne meuf dont j'aurais plaisir à rocco siffredifier, je dois marcher vite parceque si je le fais pas j'aurais pas le sentiment d'être à la hauteur de la normalité, accepté par la masse... -

*en pointant du doigt Bernard 60 ans, divorcé, anciennement ingénieur devenu loque humaine*
"Regardes mon chéri, c'est comme ça que tu vas finir si tu travailles pas à l'école !"

Ahhh, ces mères de familles se sentant obligées de faire dans l'excès, dans le zèle de la morale en espérant que leurs mouflets puissent avoir un avenir certifié, une ligne toute traçée, au chaud bien tranquilles, en sécurité dans les bras rassurants de l'éducation nationale elle même fidèle ambassadrice d'un futur assuré...
Ancré dans le fort idéal maternisant, elles persistent à croire que leurs enfants agiront comme elles le désirent. Durant les dîners de famille elles se mettent à les valoriser machinalement en sortant des formules presque héréditaires dans le genre :
"Marc est vraiment intelligent, plus tard il m'a dit vouloir être docteur !".
 
Quelques années plus tard, Marc a grandit, la chambre en bordel et le lit en désordre, enfermé dans sa chambre parceque punit d'avoir traité sa mère de salope, il se branle sur les putes figurants dans les clips de rap US, juste au dessus de lui, un poster maladroitement collé ou y figure un V8... le pauvre sera pourtant condamné contre son gré à rouler en 306 au côté d'une de ses semblables rencontrée grâce à la bienfaisance du hasard malheureux de la vie.

On admire un enfant car il a encore l'innocence de savoir ce qu'il l'attend, il peut être en phase parfaite avec son imaginaire car il n'a pas encore fait face aux aléas de la réalité, on n'attend rien d'un enfant, c'est pour cela qu'on lui donne tant. Viendra le temps où il ou elle sera confronté au concret, d'un coup d'un seul, ce sera le dépucelage de la pureté.
L'âme créatrice, la spontanéité tendrement maladroite pourtant légitime à l'enfant voleront en éclat pour laisser place aux caractéristiques propres à la maturité.
Quelques boutons sur la tronche, synonimes de la laideur transitionnelle entre la chasteté et la connerie feront alors office de symboles à la métamorphose morale. Un peu plus tard, baignant dans les eaux profondes de la vie active sans même savoir nager, il singera les plus performants dans l'espoir d'avancer.




 

Lundi 25 octobre 2010 à 0:09


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Ca n'y loupe pas, à chaque fois que j'aborde une fille susceptible de me plaire et qu'il y a cette osmose si particulière, vous savez, celle mettant au tapis les barrières de la froideur que peuvent subir deux inconnus l'un envers l'autre (je parle pas de la rencontre avec les 2g dans le sang hein)... je me mets à idéaliser ! J'avais lu quelque part qu'il s'agissait presque d'une marque de fabrique typiquement masculine, ancrée dans notre être ! La projection de l'avenir à la sauce bohémienne ! L'idéalisation de l'autre ! Peut être que c'est purement physique ? Dans ce cas là, quand le mascara tombera en rade on démasquera la mascarade.

Parfois je m'auto-choc à imaginer un monde à moi avec une place pour elles alors que dans ma petite tête de con lucide, je sais que c'est pas possible. J'ai l'impression de ne pas être fait pour l'amour, peut être qu'au fond j'appréhende... l'engagement, l'attachement tout ça tout ça, mais il y a une petite part en moi (la plus coriace) s'évertuant à croire en l'impossible. Une amie m'a dit un jour que "l'amour peut être beau uniquement quand on a décidé de se laisser aller" et un ami imaginaire indien m'a aussi dit  "c'est uniquement lorsque l'aigle se met à planer et à faire confiance au vent qu'il peut réellement apprécier le paysage"... pour l'instant je préfère trainer avec les cowboys.




Dimanche 24 octobre 2010 à 3:36

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3h30 et pas envie de dormir. Je suis resté 1h30 au téléphone avec une fille que j'ai abordé dans le RER A direction Val d'europe il y a 6 mois. Ce jour-là je m'en rappelle, elle était assise seule, dans son coin, perdue dans sa lecture. Je m'installe à ces côtés en lui chuchotant à l'oreille "comment faire comprendre subtilement à une fille qu'elle nous plait, quand elle est occupée à lire intensément son livre ?", après un sourire et quelques mots d'échanges, elle et moi marchions dans le centre commercial en faisant connaissance. Elle relance la conversation, prend le soin de choisir ses mots au point de s'excuser quand elle ne choisit pas les bons, après une heure d'échange, on se quitte sur le quai où l'on s'est rencontré plus tôt en échangeant nos numéros.

Ce soir elle m'appelle en me demandant si je me souviens d'elle... j'invente quelques noms franchouillards ringards dans le but de la faire marrer en sachant que je n'arriverai pas à mettre un nom sur sa voix jusqu'à ce qu'elle prenne l'initiative de se présenter d'elle même. Après s'être présentée elle m'avoue avoir été prise d'une étrange sensation complètement inconnue le jour de notre rencontre, jusqu'à présent elle n'avait jamais ressenti cette chose-là. C'était du domaine de l'odorat, une agréable perception. Pas l'affaire d'une odeur noséabonde mêlée à un parfum chimique venant tout droit du pays Sephora, quelque chose de plus fin, plus imperceptible, elle avait le don de décrire le chose beaucoup plus précisement que je ne pourrai le faire, quelque chose de sauvage disait-elle, une affaire de phéromones.

Après avoir raccroché le téléphone (au bout d'une heure trente...) c'est là où je me suis dit qu'elles sont quand même dix fois plus sensorielles que nous, leurs sens ont tendance à être beaucoup plus affûtés que nous. Je me casse le cul à jouer dans le domaine de l'esthetique, à me la jouer original alors qu'en réalité c'est une histoire de percéption, une affaire de feeling. Je croyais qu'il n'y avait que chez les animaux qu'on pouvaient parler de phéromones, jusqu'à ce que je me rappelle qu'en réalité, nous sommes nous mêmes des animaux.
 

Samedi 23 octobre 2010 à 22:12

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Quand on observe attentivement, on se rend compte qu'il y a énormément de couples ensemble par défaut, deux erreurs rencontrées, subissants l'amour plutôt que de le vivre, victimes des aléas du destin (rencontrés dans la même boite à 19 ans, rencontrés par l'intermédiaire d'amis en commun lors d'une soirée arrosée, durant un séminaire d'entreprise, sur le net etc...) la question est de savoir si l'on peut réellement être heureux avec des gens rencontrés par défaut ? Oui c'est sûre on peut l'être... comme on peut aussi gagner une petite fortune à la loterie (combien de personnes autour de nous jouent au loto dans l'espoir de devenir subitement riches parce qu'ils font un abus de confiance envers la chance sans même se rendre compte des capacités à puiser dans les ressources qui leurs sont propres afin de concrétiser leurs idéalisations) en bref le facteur chance sera toujours là pour décider à leur place.

En définitif se reposer sur le cours du destin n'est pas viable. La vie doit être dictée par des réponses en rapport à nos choix personnel, il n'y a qu'en faisant les bons choix que l'on peut être amenés à être heureux, c'est sur parfois on se trompe, ce sera juste une affaire d'expérience, connaître ses erreurs pour ne plus les commettre. On a clairement moins de chances de se gourrer lorsque l'on fait des choix qui nous sont propres, c'est même pas statistique, c'est juste logique.

Je peux rester chez moi, à l'abri de l'insécurité en attendant que quelque chose se passe où bien simplement provoquer les choses... aller tout là-bas pour voir, sentir, ressentir, vivre... faire demi-tour pour aborder cette fille qui me plait sans le sentiment d'avoir trahi le désir profond que j'éprouve qui est de lui parler. Des vents je m'en suis mangé mais en rien ça ne peut valoir ce sentiment du devoir accompli, un pessimiste voit la difficulté en chaque opportunité, moi je vois que tu m'aimes avant même de m'avoir rencontré, tu peux me dire "non", tu peux me dire "peut être", je te répondrai "tant pis", je sais dorénavant ce que tu veux de moi, je ne laisse aucune place pour le doute, j'ai le droit à l'échec, j'ai le droit à l'erreur mais je n'ai en aucun cas le droit au manquement d'opportunisme, chaque opportunité fait l'importance d'un moment présent, un moment unique que je me dois de saisir !

Viendra le temps des pensées, plus qu'une silhouette vieillissante au bord d'une fenêtre, la nostalgie pour seule compagnie, je ne veux rien regretter. J'écoute mes envies et je tente de leur donner vie.

Samedi 23 octobre 2010 à 17:50



http://surhomme.fr/wp-content/uploads/2009/10/qualit%C3%A9_de_vie_s%C3%A9ducteur.jpg

Drague ou Séduction ? Dans le sens pratique, pour le prolo, le type en bas de l'échelle n'ayant que sa profondeur sentimentale à proposer, on parlera de drague. A contrario son concurrent ayant une place bien gâtée au sein de la société, lui aura tendance à être nommé séducteur.

L'arabe déclassé tenant la porte à madame -> dragueur
Le financier fringué en trench tenant la porte à madame -> séducteur
Même si la pensée bien pensante pourrait crier au scandale en montrant du doigt le discours discriminant, dans l'inconscient c'est ce qu'on pense tous.

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Le dragueur et le séducteur ne viennent pas de la même école, l'un devra irrémédiablement fournir plus d'efforts que l'autre étant donné qu'il hisse sur son dos le poids du discours et le mode de vie féministe dont est volontairement victime l'état depuis tant d'années.  La froideur et la méfiance des banlieues sans cesse alimenté par le rabattage médiatique des reportages sur les banlieues (tournantes dans les caves, la délinquance des quartiers chauds...) tendent à accroître le sentiment paranoïaque de la population de celle-ci, jouant contre sa faveur.

Parallèlement le système valorise la bourgeoisie en nous montrant par exemple, en flux continu, des pubs pour objets de luxe composées de top-models retravaillés sur photoshop. Dans les kiosques, on nous vend sur papier la plastique et l'excès de consommation des folies de Paris Hilton et ses copines, une presse people dont les femmes de France et donc de banlieue adorent se délecter. Sur le long terme, il y aura forcément le principe de l'identification, les femmes issues de banlieues voudront s'élever au même rang que celles admirées (ce sera aussi légitime que la petite fille rêvant de son château et son prince charmant) pour fuir la banlieue soit disant malfamée (cf: le film "tout ce qui brille").

Toutes ces banalités jouent irrémédiablement sur l'inconscient et métamorphosent les façons de penser, renforçant considérablement les principes matérialistes de quelques âmes féminines de banlieue, s'idéalisant dans cet idéal en sachant qu'elles pourront, à l'avenir, user et abuser de leurs charmes (à force de leur dire "t'es belle" il faudra bien en faire quelque chose de cette beauté, et vite car la beauté ne dure pas) pour s'élever au rang de celles qu'elles ont idôlatrés depuis toutes petites (l'image du couple prince/princesse de walt disney deviendra alors du "dior j'adore" -le charme en moins mais le luxe individualisé en plus-).

En définitif, d'un côté le système pointe du doigt la banlieue en la montrant comme lieu où y reigne le vice, la drogue et les viols, et de l'autre, on nous propose au travers un écran, un monde merveilleux ou la beauté et le luxe reignent en maître avec la tour eiffel pour toile de fond, où le moche et la perversion n'existe pas (on parle toujours du shit dans les cités mais beaucoup plus rarement du trafique de coke circulant en masse dans les quartiers riches et dans le show-biz). De ce fait, forcément le dragueur et le séducteur ne jouent pas dans la même cour.

Le séducteur (à comprendre le bourgeois) lui, niché confortablement dans son Paris intra-muros, pouvant se servir dans le flôt sans cesse continue de touristes de passage (ici présentent pour l'exotisme chic-parisien, conscientes de la réputation "french touch séduction" et des "charmes" qui envellopent son citadin) où bien se servir de la jeunette de 20 ans fraichement arrivée de sa province dans l'espoir de devenir comédienne ou journaliste présentatrice bref... le choix pervers est plus que vaste et pratique étant donné le pied-à-terre dont-il bénéficie au sein même de la capitale.


 
Il est clair que c'est uniquement le simple constat d'un banlieusard français de 21 ans à tête blanche, si moi même j'avais l'occasion de m'élever financièrement/socialement, je le ferai. Le rêve du pauvre, ça a toujours êté d'être riche. Mais à quel prix ? En marchant comme mes semblables dans les sentiers d'un système oligarchique ? Me voir ronger par le quotidien ? Croire en la promotion ? A l'élévation des salaires ? Au partage des richesses ? Ou tout simplement à la moindre reconnaissance morale du travail de dur labeur accompli ? J'aime pas les carottes et je suis pas un âne.


Je suis un amoureux de l'indépendance, de l'autodidacterie, en bref encore et toujours de la liberté. En guise de représaille envers le système, symboliquement je me vois pas jeter des pierres sur un CRS, c'est le truc qui m'a jamais fait jouir, la satisfaction de l'instant, uniquement le plaisir d'un désir assouvi. Comme une bonne partie de baise avec une nana qu'on ne reverra jamais, on jouit mais au final sur le long terme... en rien ça n'aura servi, uniquement à flatter l'égo car mêlé à l'instant on se sentira pleinement vivant. La seule chose que j'aurais gagné en agissant ainsi sera de savourer l'adrénaline vicieuse me poussant dans les retranchements du "toujours plus".
Il y a assurément d'autres moyens beaucoup plus subtiles de créer son propre idéal.

Fière d'être un minable car tout me reste à prouver !


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