flo-from-nyc

**** Un SDFrenchy à NYC ****

Samedi 23 octobre 2010 à 17:50



http://surhomme.fr/wp-content/uploads/2009/10/qualit%C3%A9_de_vie_s%C3%A9ducteur.jpg

Drague ou Séduction ? Dans le sens pratique, pour le prolo, le type en bas de l'échelle n'ayant que sa profondeur sentimentale à proposer, on parlera de drague. A contrario son concurrent ayant une place bien gâtée au sein de la société, lui aura tendance à être nommé séducteur.

L'arabe déclassé tenant la porte à madame -> dragueur
Le financier fringué en trench tenant la porte à madame -> séducteur
Même si la pensée bien pensante pourrait crier au scandale en montrant du doigt le discours discriminant, dans l'inconscient c'est ce qu'on pense tous.

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Le dragueur et le séducteur ne viennent pas de la même école, l'un devra irrémédiablement fournir plus d'efforts que l'autre étant donné qu'il hisse sur son dos le poids du discours et le mode de vie féministe dont est volontairement victime l'état depuis tant d'années.  La froideur et la méfiance des banlieues sans cesse alimenté par le rabattage médiatique des reportages sur les banlieues (tournantes dans les caves, la délinquance des quartiers chauds...) tendent à accroître le sentiment paranoïaque de la population de celle-ci, jouant contre sa faveur.

Parallèlement le système valorise la bourgeoisie en nous montrant par exemple, en flux continu, des pubs pour objets de luxe composées de top-models retravaillés sur photoshop. Dans les kiosques, on nous vend sur papier la plastique et l'excès de consommation des folies de Paris Hilton et ses copines, une presse people dont les femmes de France et donc de banlieue adorent se délecter. Sur le long terme, il y aura forcément le principe de l'identification, les femmes issues de banlieues voudront s'élever au même rang que celles admirées (ce sera aussi légitime que la petite fille rêvant de son château et son prince charmant) pour fuir la banlieue soit disant malfamée (cf: le film "tout ce qui brille").

Toutes ces banalités jouent irrémédiablement sur l'inconscient et métamorphosent les façons de penser, renforçant considérablement les principes matérialistes de quelques âmes féminines de banlieue, s'idéalisant dans cet idéal en sachant qu'elles pourront, à l'avenir, user et abuser de leurs charmes (à force de leur dire "t'es belle" il faudra bien en faire quelque chose de cette beauté, et vite car la beauté ne dure pas) pour s'élever au rang de celles qu'elles ont idôlatrés depuis toutes petites (l'image du couple prince/princesse de walt disney deviendra alors du "dior j'adore" -le charme en moins mais le luxe individualisé en plus-).

En définitif, d'un côté le système pointe du doigt la banlieue en la montrant comme lieu où y reigne le vice, la drogue et les viols, et de l'autre, on nous propose au travers un écran, un monde merveilleux ou la beauté et le luxe reignent en maître avec la tour eiffel pour toile de fond, où le moche et la perversion n'existe pas (on parle toujours du shit dans les cités mais beaucoup plus rarement du trafique de coke circulant en masse dans les quartiers riches et dans le show-biz). De ce fait, forcément le dragueur et le séducteur ne jouent pas dans la même cour.

Le séducteur (à comprendre le bourgeois) lui, niché confortablement dans son Paris intra-muros, pouvant se servir dans le flôt sans cesse continue de touristes de passage (ici présentent pour l'exotisme chic-parisien, conscientes de la réputation "french touch séduction" et des "charmes" qui envellopent son citadin) où bien se servir de la jeunette de 20 ans fraichement arrivée de sa province dans l'espoir de devenir comédienne ou journaliste présentatrice bref... le choix pervers est plus que vaste et pratique étant donné le pied-à-terre dont-il bénéficie au sein même de la capitale.


 
Il est clair que c'est uniquement le simple constat d'un banlieusard français de 21 ans à tête blanche, si moi même j'avais l'occasion de m'élever financièrement/socialement, je le ferai. Le rêve du pauvre, ça a toujours êté d'être riche. Mais à quel prix ? En marchant comme mes semblables dans les sentiers d'un système oligarchique ? Me voir ronger par le quotidien ? Croire en la promotion ? A l'élévation des salaires ? Au partage des richesses ? Ou tout simplement à la moindre reconnaissance morale du travail de dur labeur accompli ? J'aime pas les carottes et je suis pas un âne.


Je suis un amoureux de l'indépendance, de l'autodidacterie, en bref encore et toujours de la liberté. En guise de représaille envers le système, symboliquement je me vois pas jeter des pierres sur un CRS, c'est le truc qui m'a jamais fait jouir, la satisfaction de l'instant, uniquement le plaisir d'un désir assouvi. Comme une bonne partie de baise avec une nana qu'on ne reverra jamais, on jouit mais au final sur le long terme... en rien ça n'aura servi, uniquement à flatter l'égo car mêlé à l'instant on se sentira pleinement vivant. La seule chose que j'aurais gagné en agissant ainsi sera de savourer l'adrénaline vicieuse me poussant dans les retranchements du "toujours plus".
Il y a assurément d'autres moyens beaucoup plus subtiles de créer son propre idéal.

Fière d'être un minable car tout me reste à prouver !


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