flo-from-nyc

**** Un SDFrenchy à NYC ****

Samedi 25 décembre 2010 à 20:01

 Cet hiver je suis tombé amoureux de la neige et j'ai envie de la retrouver. J'avais prévu de me la jouer un indien dans la ville à New-York mais je crois qu'en fin de compte, il existe un endroit moins populaire, plus chaleureux moins cher et pratique... j'ai nommé Québec.

L'accent québécois m'a toujours fait déliré et la légèreté du peuple m'attire de plus en plus. En Janvier je torche le permis et en février je m'évade au pays du grand froid ! (C'est censé se passer comme ça sur le papier...) on verra... en tout cas je commence à ressentir très sérieusement les méfaits de la grisaille et de la monotonie Parisienne, ça devient trop lourd à porter. En attendant je compose quelques chansons dans le but de pouvoir survivre (pourquoi pas vivre ? héhé).

Dimanche 19 décembre 2010 à 10:38

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Je suis pas fan des blogs journaux intimes mais je m'en branle un peu, je veux le faire donc je le fais.
Ce matin je suis allé chercher ma bière chez l'arabe du centre ville, je perdais mon regard dans la neige poudreuse tombée sur le sol sur un fond de purple rain. J'adore la neige, elle rend tout blanc, le paysage a des allures de paradis, elle masque le goudron et les trottoirs gris.
J'habite en bords de marne, en retrait, du coup j'ai cette impression de solitude, celle qui me plait. J'espère ne pas tomber sur quelqun que je connais, histoire de pouvoir conserver ce doux moment. Personne pour me gêner sur la piste cyclable, aucune voiture pour me gêner durant ma marche. Le MP3 à fond !

J'arrive à destination, chez mon arabe préféré, 1.80, la bière a augmenté... les enculés. Par politesse habituelle, je lui demande comment ca va. Je lui demande aussi pourquoi est-ce qu'il ne met pas un peu de musique dans le but d'enjoliver un peu l'ambiance. "Il me raconte alors qu'il a eu le droit à la visite d'un inspecteur zélée qui lui aurait ordonné d'éteindre sa musique sous peine de recevoir une amende... sous les yeux de l'inspecteur il aurait fracassé sa radio.".

Bref je prends ma fiole, je paye et je me tire. Retour au blanc. Il neige encore plus au point de recevoir des flocons sur le visage malgré la capuche enfilée. Je manque deux trois fois de me casser la gueule mais dans les règles de l'art j'arrive à conserver sans perdre une goute le contenu de ma bière... je peux me casser une jambe ou un bras pas de problème mais je tiens à garder ma bière intacte.


Mardi 7 décembre 2010 à 22:57

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Plus qu'à un autre moment dans notre vie, c'est durant notre quinzaine que l'on a tendance à vouloir gouter à l'inconnu. Après avoir faussement vécu "l'amour" et l'avoir fait, on se mettra a banaliser la chose et nous aurons alors tendance à devenir plus réalistes sur le fait qu'une histoire d'amour ne peut tenir sans un apport matériel (au delà de la vision rose bonbon guimauve qu'on nous fait voir aux travers de certains films hollywoodiens). On se pardonnera d'avoir été avec n'importe qui durant cette age parce que nous répondons simplement à cette pulsion naturelle qui est celle de la découverte sentimentalo-sexuelle.

Il y a une phase transitionnelle entre l'illusion de l'amour (la quinzaine) et la vie de couple sérieuse (durant la vie active).
La vingtaine est selon moi l'age le moins propice à l'amour ! Les hautes-études donc la pression scolaire  et  la pression familial aurons tendance à faire barrage à l'instinct sensible de la femme qui ne verra de ce fait aucune raison objective de jouir d'une vie à deux en sachant qu'elle ne pourra en aucun cas s'investir dans une relation amoureuse parallèlement à ses études(1). De plus quelques antécédents sentimentaux la persuaderont de ne pas prendre le risque de revivre le même genre d'aventurettes puérilo-éphémères, surtout durant une période d'études intensives !

Plus cérébrale, conformiste et réaliste que l'homme, elle bâtie son futur en s'organisant dans le présent.

Pour assouvir leurs besoins naturel d'ordre sexuel, certaines d'entre elles se bourreront la gueule durant les soirées étudiantes entre copines aux point de se déresponsabiliser volontairement grâce à la meilleur des excuses... l'alcool.

Quelques cas isolés (modèle de l'amérique profonde), une croix autour du coup et végétariennes, prôneront la chasteté jusqu'au mariage en garantissant intelligemment l'avenir d'un couple assuré en ayant soigneusement intériorisé les valeurs d'un couple par rapport aux valeurs vicieuses du capital. En général ces femmes là seront les proies potentielles des riches en quête de challenge bien trop blasés des michtonneuses facilement baisables.

Encore dans la fleur de l'age, quelques unes s'habilleront dans le style "trop belle pour toi" en marchant à allure pressée afin de mieux faire le tri entre celui qui osera l'aborder et celui qui se contentera de regarder, dans les deux cas l'égo sera toujours gonflé, ça maintient en vie et ça permet de se sentir exister. Pour les plus belles d'entre elles, avec les années et les rides qui vont avec, l'homme riche enfin trouvé avec qui procréer, elles n'hésiteront pas à s'acheter de l'esthétique en croyant naïvement que le botox est la clé d'un prolongement de la beauté.

Il y a enfin cette femme libre. Celle qui connait les rouages des impositions du quotidien. Une fille qui n'a pas honte de ses envies. Celle qu'on prend plaisir à surprendre à se dévaloriser alors qu'elle est faite pour être aimer. Celle qui prend son temps. Celle qui est ouverte d'esprit. Celle qui a du second degré. Celle qui sourit. Celle qui a des principes bref celle qui pourrait convenir à n'importe quel homme mais qui aura naturellement toujours cette notion de recherche rassurante au point de vue confort financier dans le but d'assurer son futur foyer.

L'homme ne pouvant pas jouir de son potentiel de séduction pour s'élever socialement, il n 'aura que son statut social pour être considéré (il y a toujours plus de clochards que de clochardes). La femme entretenue par un mari riche n'ayant pas de temps à lui consacrer pourra potentiellement prendre son pied avec le casanova vicieux des rues lui même représentant de l'interdit et de l'aventure.
En bref avec le temps on mangera avec le riche et on baisera avec le pauvre.

Après avoir constaté ça, je peux légitimer le fait de faire preuve de roublardise et de mensonges envers ces-dames dans le but de pouvoir MOI AUSSI savourer quelque chose qui m'est presque proscrit en tant que pauvre banlieusard à savoir... faire l'amour et pouvoir le vivre. A une époque, à un age, à un statut social qui n'est pas favorable à mon épanouissement sexualo-amoureux je peux désormais avouer n'avoir jamais été plus heureux qu'aujourd'hui parceque je sais dorénavant que le vice a beaucoup plus de mérite que la confiance gentiment accordée.


(1): Présentement esclaves de leurs scolarités pour mieux devenir à l'avenir, esclaves salariées. Le fait de privilégier l'amour aux études à 20 ans les habituera malheureusement à faire de même à leurs postes à responsabilités durement acquis à 30 ans. Avec la pression professionnelle (de plus en plus acerbe) ajoutée au manque d'habitude à donner et recevoir de l'amour... le divorce sera l'unique remède pour tout recommencer sauf qu'à plus de 30 ans, on a désormais moins de crédits que quand on en a 20. L'amour intouchable est sans aucun doute celui qu'elle portera à la chaire de sa chaire, son nourrisson. Un nourrisson susceptible d'être élevé par une mère sans son père...



Jeudi 18 novembre 2010 à 4:16

http://www.surlering.com/sites/make-ai/-library-/images/usr_29358/huggz.jpg

En ce moment je me plais à me coucher très tard, j'ai l'impression que la nuit, le monde m'appartient, seul, les yeux rivés sur l'écran à regarder des documentaires, le tout accompagné d'un verre d'eau et d'un yaourt. Je viens de regarder un documentaire au sujet d'Hugo Chavez, le président du Vénézuela. C'est qui celui là Hugo Chavez ? Encore un dictateur semblable aux autres ? Ce n'est pas le cas.

Ne m'interessant carément pas à la politique, j'avais quelques appréhensions avant de regarder le reportage, je pensais que j'allais être largué par le jargon mais non, rien de tout ça... en un résumé détaillé, ils ont su dresser le portrait et le parcours politique d'un homme courageux, ennemi convaincu de l'élite oligarchique mondialiste définissant fermement ses propres règles ! Le fait de voir tout un peuple formant une seule masse, se dressant contre les dirigeants vénézualiens dans le but de remettre le pouvoir à celui-qui lui est dû, à savoir Hugo Chavez... c'est presque digne d'un film sensationnel !

Et pourtant, ils l'ont fait ! Le partage, l'égalité des richesses, la non-soumission à la dictate pro-israélo-américaine, l'autonomie, le sens de l'honneur, telle est la politique atypique d'un homme ayant de vraies valeurs ! D'un coup d'un seul, j'avais presque envie de me teindre les cheveux en bruns, de faire quelques séances d'UV dans le but de devenir vénézualien, parceque oui, j'ai infiniment honte de mon propre gouvernement (j'ai pas envie de dire pays car le patrimoine, le peuple, mes ancêtres morts pour mes terres comptent à mes yeux, je me dois de les respecter).
En bref, on sent qu'une chaleur émane de ce petit pays en pleine force de caractère, leur président leur va si bien !

La pression américaine a réussit à tenir à distance Hugo Chavez de sa présidence au sein du pays mais la volonté du peuple en a été tout autre ! C'est une morale optimiste car la volonté majoritaire, l'unité du peuple l'emporte TOUJOURS ! Simplement en France c'est tout autre chose, l'individualisme, la division des races, le féminisme, l'emprise médiatique... avant d'en arriver là, on aura le temps de voir grandir nos petits enfants ou de mourir avant.

Lundi 25 octobre 2010 à 18:51

http://www.pariscool.com/album/galleries/toutes/190003_paris_sdf_quai_marne.jpg


Dans la rue les hommes meurent doucement mais renaissent parfois en prenant conscience de ce qu'ils sont réellement au fond, de ces choses dont la nature les a pourvus... de chaire et d'esprit marqués par la vie. Tout devient soudainement plus familier, revenir à l'état sauvage, refaire de cette vie bien polissée une vie brute aux aspects tranchants, le pire c'est que, parait-il, on en prend l'habitude !

Un quotidien bâti sur cette pleine conscience de la solitude mêlée au dédain de l'autre ou même parfois pire, à l'ignorance poussant les pauvres âmes dans l'ombre en leur faisant oublier les jours de lumière. La seule compagnie apte à leur procurer de la satisfaction est celle du litron et de la mélancolie liée aux jours heureux anciennement vécus, une sensation tellement étrangère qu'ils pourraient croire qu'il s'agissait d'une autre vie.

Parfois l'espace d'un sourire échangé ils se sentent exister... mais qui va sourire à un pochtron au nez rouge, lasse de la vie, ayant pour domicile un carton à l'odeur d'urine ? - Je m'en balançe, j'ai ma vie à vivre, mes propres problèmes, mes coucourses à faire, ma projéniture surgâtée à aller chercher à la sortie de l'école, mon rencard avec une super bonne meuf dont j'aurais plaisir à rocco siffredifier, je dois marcher vite parceque si je le fais pas j'aurais pas le sentiment d'être à la hauteur de la normalité, accepté par la masse... -

*en pointant du doigt Bernard 60 ans, divorcé, anciennement ingénieur devenu loque humaine*
"Regardes mon chéri, c'est comme ça que tu vas finir si tu travailles pas à l'école !"

Ahhh, ces mères de familles se sentant obligées de faire dans l'excès, dans le zèle de la morale en espérant que leurs mouflets puissent avoir un avenir certifié, une ligne toute traçée, au chaud bien tranquilles, en sécurité dans les bras rassurants de l'éducation nationale elle même fidèle ambassadrice d'un futur assuré...
Ancré dans le fort idéal maternisant, elles persistent à croire que leurs enfants agiront comme elles le désirent. Durant les dîners de famille elles se mettent à les valoriser machinalement en sortant des formules presque héréditaires dans le genre :
"Marc est vraiment intelligent, plus tard il m'a dit vouloir être docteur !".
 
Quelques années plus tard, Marc a grandit, la chambre en bordel et le lit en désordre, enfermé dans sa chambre parceque punit d'avoir traité sa mère de salope, il se branle sur les putes figurants dans les clips de rap US, juste au dessus de lui, un poster maladroitement collé ou y figure un V8... le pauvre sera pourtant condamné contre son gré à rouler en 306 au côté d'une de ses semblables rencontrée grâce à la bienfaisance du hasard malheureux de la vie.

On admire un enfant car il a encore l'innocence de savoir ce qu'il l'attend, il peut être en phase parfaite avec son imaginaire car il n'a pas encore fait face aux aléas de la réalité, on n'attend rien d'un enfant, c'est pour cela qu'on lui donne tant. Viendra le temps où il ou elle sera confronté au concret, d'un coup d'un seul, ce sera le dépucelage de la pureté.
L'âme créatrice, la spontanéité tendrement maladroite pourtant légitime à l'enfant voleront en éclat pour laisser place aux caractéristiques propres à la maturité.
Quelques boutons sur la tronche, synonimes de la laideur transitionnelle entre la chasteté et la connerie feront alors office de symboles à la métamorphose morale. Un peu plus tard, baignant dans les eaux profondes de la vie active sans même savoir nager, il singera les plus performants dans l'espoir d'avancer.




 

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